e_de_filippoNé le 24 mai 1900 à Naples, Campanie, il est mort le 31 octobre 1984 à Rome.

Acteur, poète, scénariste et dramaturge italien, fils du grand Eduardo Scarpetta (auteur de la célèbre pièce Miseria e Nobiltà), il fait ses débuts dans la compagnie de celui-ci. Il aborde l'écriture dramatique avec Pharmacie de Garde (1921) ainsi que la mise en scène. En 1931, il fonde avec sa soeur et son frère, Titina et Peppino De Filippo, la Compagnia umoristica i De Filippo. Après 1917, les De Filippo jouent principalement les pièces d'Eduardo dont l'audience s'étend à toute l'Italie. En 1944, les deux frères se séparent. Puis en 1946, La compagnie devient La compagnia di Eduardo.

« Je crois que le langage théâtral doit s'adapter au type de dramaturgie. Il y a la comédie, le drame, la tragédie, la farce, le genre grotesque, la satire. On peut utiliser de nombreux langages qui appartiennent à la langue parlée, à la langue usuelle. La langue littéraire, c'est autre chose ; je pense, moi qu'elle a toujours été une prison pour le théâtre. Il faut adapter la langue au sujet, à la composition, au milieu que nous traitons. Il n'y a pas de langage unique pour le théâtre ; sans compter qu'il est aussi langage personnel. »

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A la lecture de Sabato, domenica e lunedi, écrite et représentée pour la première fois en 1959, Jean-Luc Gag donne naissance en 2003 à une famille niçoise des années soixante, dans Past en familha. Cette même famille revivra sur les planches en 2008 dans Nouòça, amour e cinemà, deuxième volet d'une trilogie mettant en scène la même famille.

l_genariEcrivain d'expression nissade et française, (...) il étudie le droit à Aix-en-Provence, (...) ouvre un cabinet d'avocat en 1896 (...) et sera élu bâtonnier en 1923. (...)
Il entre à l'Acadèmia Nissarda en 1909. Ayant déjà publié des vers en français, il commence à écrire en nissart (...)
Lou teatre de Barba Martin crée ses premières chansons en dialecte en 1929. Beaucoup d'autres suivront, qui seront interprêtées par le Théâtre Niçois de Francis Gag de 1933 à la deuxième guerre mondiale. Membre du Félibrige depuis 1927, il publie dans l'Armana prouvençau, participe à toutes les manifestations félibréennes à Nice ou en Provence et recevra le titre de Mestre en Gai Sabé en 1935, après avoir contribué à la fondation de la revue Lou cairèu (1929-1941) de Joseph Giordan, dans laquelle il fait paraître de nombreux articles et poèmes. (...)
Ses soixante-dix chansons nissardes constituent son chef-d'oeuvre. Souhaitant à l'origine aux fêtes des mai des textes de meilleure tenue que ceux des rimeurs de quartier dont il déplore la vulgarité, il les compose sur le modèle des chansons folkloriques qu'il recherche et reconstitue, adoptant les formes tarditionnelles pour en renouveler l'inspiration avec beaucoup de finesse. (...) Toujours elles révèlent l'amour du langage. (...)
Louis Genari a apporté à la littérature nissarde une exigence linguistique de puriste, une authentique conscience des problèmes de la langue d'Oc et une extrême sensibilité littéraire.

 Rémy Gasiglia
in Dictionnaire historique et biographique du Comté de Nice - Ed. Serre

Louis Genari fut aussi ami intime de Francis Gag.

En effet, l'amitié réelle qui les unissait permettait au musicien et au poète de partager leurs rêves et parfois d'en réaliser quelques-uns ensemble. Ainsi, le jour où Francis Gag décida, en 1931, de fonder sa propre compagnie de théâtre niçois, Louis Genari accepta avec enthousiasme d'en assurer la présidence d'honneur qu'il ne devait plus quitter.
"Durant plus de vingt ans, nous luttâmes côte à côte, fidèles à notre idéal de rénovation dialectale, liés par une amitié réelle, sincère, que notre différence d'âge ne faisait que rendre plus confiante, plus sûre, plus solide, plus efficace.
C'est ainsi que Genari orna de couplets Calèna (...) et La pignata d'or.
(...) alors que nous étions penchés sur le manuscrit de Calèna, je lui dis : "Comment voyez-vous le tableau final de la crèche ? Qu'allons-nous faire de tous ces personnages rassemblés autour du bambin ? Leur faire entonner un Gloria? un Alleluia ?
- Plutôt qu'étourdir le bambin avec un hymne solennel, me répondit Louis Genari, pourquoi ne pas chanter pour lui, pour lui seul, un chant très doux, ainsi que le font les mamans pour endormir l'enfant au berceau ?
Et ce fut La bressarella dòu pescadou (...)

1 2
Béu pichoun qu'en t'endurment
Ta maire bressouòla
Ah! saupésses lou tourment
Que tant la trebouòla
Cada fès qu'au calabrun
Lou batéu s'avara
Mi senti au couòr lou ferun
De la mar avara
3 4
De la mar traita mà en tant
Si còu ben gagnà lou pan
Nona, bressa
Lou batéu devessa
Lou filet es plen de pei
Deman fen fourtuna !
Nona !
Nona !
in Nice au fil des jours et des saisons,
Francis Gag à la rencontre de ses souvenirs
Francis Gag et Françoise Arnulf - Ed. Alp'Azur

Victor Sayac" Mais tout comme Gag, je savais à peine marcher que mon brave homme de père m'a mené au présèpi, celui joué dans une salle du café Falicon, aux Baumettes (...) C'est même à ce présèpi, je suis sûr, que j'ai attrapé le virus des planches !

Alors, un beau jour, j'ai dit à Gag : " Et si nous écrivions une nouvelle pastorale où nous conserverions l'esprit du terroir accumulé par les années, en nous inspirant des traditions que nous apporte le présèpi, mais où nous ajouterions un élément nouveau : celui de personnages parlant français, que nous supposerions être les premiers hivernants venus à Nice et que nous mêlerions aux personnages niçois dans une marche vers Bethléem ?... "

En cette matière, il ne faut reculer devant aucun anachronisme. Au contraire.

" Du coup, poursuivis-je, cette pastorale pourrait réunir et des acteurs du Théâtre Gag pour tenir les personnages niçois et des acteurs du Cercle Molière pour tenir les autres rôles. "

C'est pourquoi a été créé, le 23 décembre 1934, Calèna, conte de Noël en cinq actes, auquel Me Louis Genari, ancien bâtonnier du barreau de Nice, a apporté à Gag et à votre serviteur le précieux complément de couplets ravissants et d'une musique adorable. "

Victor Sayac, Directeur artistique du Cercle Molière de Nice

in Le théâtre amateur, n° 30, décembre 1936

 

c_goldoniCarlo Goldoni, né le 25 février 1707 à Venise et mort le 6 février 1793 à Paris, est un auteur de théâtre italien, de langues italienne, vénitienne et française.

Créateur de la comédie italienne moderne, il s‘est, à la suite de différends esthétiques, exilé en France en 1762.

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" Phénomène singulier dans la littérature italienne que notre Molière n'ait pu être qu'un Molière dialectal "

Isidoro del Lungo in Lingua e dialetto nelle commedie di Goldoni

 

"C'est justement là ce qui en fait l'intérêt pour qui veut traduire une de ses pièces en dialecte, ce qui est notre cas. Pour ce qui est de la version française de Théodore le grondeur par H. Rebois, la tournure de phrase dialectale n'apparaît que très rarement. Il convient donc de repenser le texte sur sa forme originale."

Francis Gag (Notes manuscrites)

 

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